L’édition 2023 du stage multifrontières a tenu, une fois de plus, toutes ses promesses. Cet incontournable de rentrée pour les junior(e)s a vu défiler sur les tatamis du C.R.E.P.S. de Strasbourg quelques 370 judokas issus de 34 délégations (étrangères et Pôles), tous en quête d’intensité et de rugosité avant d’affronter les prochains mondiaux. Au programme des séances quotidiennes, du dur labeur et beaucoup de sueur…
Des empoignades franches : tous, quelque soit leur niveau, y mettent du coeur à l’ouvrage !
Sur le tapis, chez les filles comme chez les garçons, chaque confrontation se doit d’être enrichissante, alimentant le réservoir d’informations de chacun. Physiquement, tactiquement et stratégiquement. Lors des randori, on joue beaucoup avec les mains, c’est à celui (ou celle) qui imposera le premier son kumi-kata et parviendra à lancer son spécial ou autre technique adaptée à la circonstance du moment. Sur ce stage, on ne cherche pas à se précipiter dans l’action. Les combats, qu’ils soient au sol ou debout, permettent à chacun de prendre le temps d’étudier la problématique face à l’adversaire, et de trouver une solution pertinente. Le rythme quant à lui est intense, les adversaires s’enchainent au fil des séances. Il faut rester lucide malgré la fatigue, et repousser sans cesse ses limites. Un schéma exigeant mais bénéfique à tous, aux athlètes bien sûr, mais aussi aux entraîneurs, soucieux de la progression de leurs protégés, attentifs aux moindres détails techniques à améliorer ou à corriger. « Ce stage, toujours idéalement positionné entre les championnats d’Europe et les mondiaux, s’avère très instructif », reconnait Yacine DOUMA, ancien champion d’Europe (2002), entraineur du pôle France de Strasbourg et coordinateur des pôles espoirs de la Ligue Grand Est de Judo. « La qualité de notre accueil, tant sur le plan structurel qu’en matière de contenu, de niveau et de volume de travail, demeure notre principal atout. Les délégations ont chaque année plaisir à venir chez nous, car ils y trouvent un cadre propice pour tirer leurs sportifs vers le haut ».
L’occasion pour les athlètes de l’équipe de France junior(e)s, les athlètes des six pôles France, des trois pôles espoirs du Grand Est (Metz, Reims et Strasbourg), de la section universitaire de Strasbourg et de quelques clubs des alentours, de se trouver confrontés à des styles de judo auxquels ils ne sont pas habitués, venant d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de Croatie, d’Écosse, de Hollande, d’Irlande, d’Italie, du Luxembourg, de République Tchèque, de Slovénie, de Suisse et des États-Unis. Une concurrence nationale et internationale bienvenue, indispensable pour espérer tendre vers l’excellence à l’approche des mondiaux juniors (du 4 au 8 octobre 2023 à Odivelas - Portugal).
À chaque coin du tapis, les entraineurs observent, analysent. Céline LEBRUN est aux aguets…
Des oppositions variées, c’est justement ce que recherche pour ses élèves Céline LEBRUN, médaillée d’argent à Sydney (2000), championne du monde et quintuple championne d’Europe. « Il est important que nos jeunes rencontrent des adversaires différents, qu’ils se trouvent confrontés à des problématiques qui les obligent à se remettre en question. Nous sommes en début de saison avec des échéances sportives à préparer. C’est intéressant pour nous d’avoir ce niveau-là d’opposition, avec l’équipe de France juniors et les étrangers. Notre rôle ici est aussi de les accompagner et de les guider dans leur parcours sportif, afin qu’ils puissent améliorer leur judo, leur système d’attaque. Ils doivent en sortir grandi ».
Un bénéfice que partage Yacine qui, pour la première fois, tenait les manettes de ce stage multifrontières, succédant ainsi à Sébastien GIRARDEY. « C’est beaucoup de boulot pour organiser tout ça ! », livre-t-il en aparté. « Prendre la suite n’est pas évident. Mais à Strasbourg, je peux m’appuyer sur une équipe formidable ! ». Et de compléter, « J’attends surtout des judokas de nos structures qu’ils prennent de l’expérience, tant en termes de niveau qu’en termes de performance. Ici il y a beaucoup de randori, ils doivent se donner à fond pour espérer ressortir ce qu’il y a de meilleur en eux ».
Impliqué corps et âme sur cet évènement, Yacine ne s’est pas ménagé, livrant dès que possible de précieux conseils à ses élèves…
Ci-contre le lien vers l'album photos dédié : Stage multifrontières 2023